Les boucliers anti-âge, de nouvelles pistes…

Cette année encore, de nouvelles découvertes semblent nous enseigner que l’immortalité serait pour demain. Bien que cette prophétie soit peu probable, nous pouvons être très optimistes sur les possibilités d’avancer en âge en conservant une grande partie de nos moyens physiques et psychiques.

Une des pistes les mieux étudiées consiste à éviter l’oxydation de nos cellules. En effet, comme disait Jacques Prévert, “Avoir une santé de fer, ça n’empêche pas de rouiller…”.

Les recherches modernes ont largement démontré qu’en mangeant moins (restriction calorique), on pouvait vivre plus longtemps. On a percé le mécanisme de cette énigme, mais on a trouvé mieux. Certaines substances comme le resvératrol auraient les mêmes propriétés, sans pour autant s’infliger une diète à vie. Ce fameux resvératrol avec d’autres molécules actives comme la quercétine et la curcumine, serait également capable de faciliter l’expression favorable de notre capital génétique.

Zoom sur un gène de la longévité : L’IGF-1

La recherche sur la longévité a identifié différents gènes ayant une influence sur la durée de vie. En 2002, l’équipe de Martin Holzenberg, de l’INSERM, a montré l’influence d’une hormone, l’IGF-1 (Insuline-Like-Growth-Factor1). En réduisant la capacité d’expression du gène codant pour cette hormone, les scientifiques ont en effet augmenté d’un tiers la durée de vie dans une lignée de souris femelles et induit une résistance accrue au stress oxydatif.

Mais ces résultats obtenus chez la souris sont-ils applicables à l’homme ?

Il a été retrouvé chez les centenaires des taux d’IGF-1 bas. À l’inverse, des taux d’IGF-1 augmentés sont associés à des risques accrus de cancer. L’extension de ces conclusions à l’homme nécessite bien-sûr d’autres travaux pour être validée…

Un outsider de choix : le coenzyme Q10

Il intervient dans la mitochondrie, au niveau de la chaîne respiratoire, pour assurer la production d’énergie au sein de la cellule. C’est aussi un antioxydant puissant. Il entre d’ailleurs dans la composition de nombreuses crèmes anti-rides ! Dans notre assiette, on le trouve essentiellement dans la viande et le poisson. L’effort physique extrême, le stress, une consommation accrue d’alcool et de tabac, ainsi que le vieillissement réduisent les taux de coenzyme Q10. Il peut s’avérer alors nécessaire de se supplémenter.

Le doublé gagnant des polyphénols

À dose efficace, les polyphénols ont un effet anti-oxydant, anti-inflammatoire et on leur prête une action préventive sur le cancer.

Le resvératrol

Une étude chez l’homme a montré qu’à partir de 10 mg par jour, le resvératrol avait un effet protecteur sur le diabète de type II. 10 mg par jour = 5 litres de vin rouge quotidiens ! 2 verres de vin rouge et un complément alimentaire riche en resvératrol sont peut-être le cocktail du centenaire.

La curcumine

Contenue dans le curcuma, un rhizome cousin germain de couleur jaune du gingembre. Elle est reconnue pour ses propriétés anti-inflammatoires.

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