Les outils de consultation en micronutrition

Le déroulement d’une consultation

Micronutrition : identifier l’origine des perturbations

Lors d’une consultation en micronutrition, le professionnel de santé va, dans un premier temps, rechercher l’origine des perturbations de santé. Pour cerner, avec l’aide du patient, les différents symptômes ou troubles, il pourra s’appuyer sur différents outils de diagnostics – dont certains ont été mis au point par l’IEDM.  

L’originalité de ces outils est de mettre en regard les maux du patient organisés autour des fonctions de l’organisme avec ses habitudes alimentaires également agencées autour de la satisfaction de ces 5 grandes fonctions.

Les résultats obtenus peuvent parfois justifier une exploration biologique complémentaire qui viendra confirmer ce premier examen.

L’analyse de ces enquêtes et bilans constitue la base d’un conseil personnalisé pour un retour vers l’équilibre et un sentiment de bien-être.

En savoir plus en consultant l’Écho n°60 « La consultation de micronutrition, le conseil santé sur mesure »

Outils d’aide au diagnostic

Ces outils consistent en des questionnaires d’une part et, si besoin, des explorations biologiques à visée nutritionnelle et fonctionnelle.

A – Les Questionnaires

Tous les questionnaires sont disponibles en téléchargement dans l’espace adhérent (pour devenir adhérent cliquez ici)

2 questionnaires informatisés pour toutes les consultations de micronutrition

Questionnaire sous format papier :

  • Le Dépistage de Déficience Micronutritionnelle (DDM)
  • Le DNS (Dopamine / Noradrénaline / Sérotonine)
  • Le Questionnaire Alimentaire (QA)
  • Le Questionnaire de Vulnérabilité Digestive (QVD)

Autres questionnaires utiles

  • Consultation de sevrage tabagique
  • Test de dépendance à la nicotine
  • Test de motivation à l’arrêt du tabac
  • Le Questionnaire anxiété dépression (HAD)
  • Le Questionnaire Beck Depression Inventory (BDI)
  • Agenda de sommeil et questionnaire de Horne
  • Questionnaires et dosages biologiques

Les questionnaires informatisés

Le Questionnaire Médical de Santé (QMS)

Ses questions sont organisées de la façon suivante, pour détecter les pertubations en lien avec :

  • La protection cellulaire : problèmes ostéo- articulaires, infectieux et allergies ;
  • La communication cellulaire : acides gras essentiels et équilibre acido- basique ;
  • L’interface digestive : digestif haut, digestif bas, tolérance alimentaire et infectieux digestif ;
  • La fonction cerveau : perturbations des catécholamines dopamine et noradrénaline, perturbations de la sérotonine, suspicion de déficit en fer et problèmes de magnésium ;
  • Et, établir le profil cardio- métabolique du patient : antécédents familiaux, antécédents personnels et facteurs de risque.

La page de résultats affiche le diagramme du score général des cinq rubriques, chacune cotée sur 40.

Le diagramme permet d’établir un diagnostic de première synthèse sur la perturbation du ou des maillons faibles, selon le score obtenu pour chaque rubrique :

  • faible : de 0 à 9 points ;
  • moyenne : de 10 à 19 points ;
  • forte : de 20 à 29 points ;
  • très forte : de 30 à 40 points.

Le Questionnaire alimentaire fonctionnel (QAF)

Ce questionnaire vise à établir le comportement alimentaire du patient en identifiant les habitudes « favorables », « moins favorables », « défavorables » à la satisfaction/au bon fonctionnement des cinq fonctions d’adaptation visées par le QMS (protection cellulaire, communication cellulaire, interface digestive, fonction Cerveau et profil cardiométabolique).

Le premier résultat global est restitué sous forme de smileys : vert pour une habitude favorable, orange pour une habitude moins favorable, rouge pour une habitude défavorable.

Ainsi, en observant les smileys rouges avec son patient, le médecin peut, d’un seul coup d’œil, connaître les habitudes sur lesquelles il sera intéressant de travailler en première intention.

Le score par rubrique est calculé de manière positive : plus les smileys sont verts plus le score augmente.

Pourquoi mettre en regard les résultats obtenus au QMS et au QAF ? 

La comparaison des résultats du QMS et du QAF se révèle riche d’enseignements pour le patient. C’est avec lui que le professionnel de santé va explorer les rubriques du QMS qui font apparaître les plus fortes perturbations. Ce sont celles qui regroupent les symptômes dont le patient se plaint le plus et c’est donc là que ses motivations seront les plus évidentes.

Puis, le professionnel de santé va étudier avec lui les résultats obtenus avec le QAF pour travailler sur les habitudes alimentaires les moins favorables au bon fonctionnement des 5 fonctions d’adaptation.

Ainsi, l’objectif des premiers conseils alimentaires sera clair : contribuer à améliorer sa santé et son bien-être, en bref… le soulager de ses maux.

B – Les explorations biologiques

Les informations obtenues grâce à ces questionnaires pourront être utilement complétées par des bilans nutritionnels biologiques et fonctionnels.   Ces bilans micronutritionnels sont recommandés lorsque les bilans classiques ne mettent en évidence aucune perturbation particulière. Ils permettent également de mesurer précisément l’impact du changement alimentaire et de la complémentation proposés par le médecin.

Quelques exemples d’explorations biologiques :

  • Les dosages pour préciser les déficits : fer, iode, vitamine D, sélénium, le coenzyme Q10…
  • Les dosages pour évaluer le niveau de perturbation digestive :  Défensines 2, calprotectine, IgA sécrétoires, ….
  • Les évaluations du stress oxydatif : la SOD, la GPX, les anticorps anti LDL oxydés…
  • L’évaluation des consommations et des besoins en oméga 3 et oméga 6 : le Profil des Acides Gras Erythrocytaires.
  • L’évaluation des déficits en neurotransmetteurs : le Profil Urinaire des Neurotransmetteurs.

Les résultats de ces explorations sont exprimés sous la forme de graphiques qui permettent au patient de comparer son résultat à celui de la moyenne des personnes de son sexe et de sa tranche d’âge. Précises et fiables, les explorations biologiques représentent un véritable atout pour le diagnostic en micronutrition mais certaines peuvent présenter un coût élevé pour le patient quand elles ne sont pas prises en charge par les caisses d’Assurance Maladie.